Hier, ou avant hier, je ne sais plus trop, j'ai appris sur Facebook ce qu'est devenue une fille ayant fait, elle-aussi, un master de droit public (avec une spécialité différente de la mienne). Elle vient de décrocher un poste de directrice adjointe d'une maison de retraite. Rien que ça. Premier boulot, directrice adjointe. Et son copain, qui sort également d'un master de droit public, a trouvé un emploi de juriste responsable des marchés publics il y a un peu plus d'un mois.
Quand j'ai lu ça, clairement, ça m'a foutu un coup au moral. J'ai le même niveau d'études qu'eux, une formation de juriste, comme eux, mais moi, je ne suis pas directrice adjointe, ni responsable de je-ne-sais-quoi.
Alors je ne peux pas m'empêcher de me demander s'il n'y a pas un problème.
Un manque d'ambition?
Peut-être. Sortie fraîchement des études, je n'aurais jamais osé postuler à un poste de directrice adjointe. Pour des tas de raisons: trop jeune, pas assez expérimentée...
Trop peureuse surtout. Le problème, ce n'est pas tant l'absence d'ambition que l'absence de confiance. En mes capacités, en mes connaissances, en moi. Je le vois bien quand je regarde les offres d'emploi. J'ose à peine ouvrir les annonces pour des postes correspondant à mon niveau de formation, des postes de "chef". C'est vrai, je me dis au moins une fois par jour au boulot que je ne maîtrise pas ça, ou bien ça, alors que je devrais. Dans ce cas, pourquoi prendre le risque de postuler pour un poste pour lequel je ne suis pas sûre d'être à la hauteur. Peur d'échouer. Mais à côté de ça, pourquoi avoir faire autant d'études si je n'assume pas les postes qui correspondent?
J'ai choisi la facilité en acceptant ce boulot de chargée d'accueil, secondes-mains-touche-à-tout. Il avait un côté réconfortant. Entrer en douceur dans la vie active, tâter le terrain, se faire la main avant de se lancer, "pour de vrai", un jour.
Je ne regrette pas mon choix. Il me permet de faire mes premiers pas. Peut-être que j'ai besoin, contrairement à d'autres, d'y aller progressivement, à mon rythme. Mais un jour, il faudra que je dise "ta gueule le manque de confiance" et que je postule pour des postes correspondant à mon niveau d'études, des postes un peu flippants. Faut que je vois ce que je vaux. Que je quitte ma zone de confort.
Emilie
(et ses éternels questionnements).
Eh beh ! Je me reconnais entièrement dans cet article !
RépondreSupprimerC'est peut-être propre aux Emilie ^^' ! En tout cas, moi aussi j'ai toujours du mal à viser les postes correspondant à mon niveau d'études. Ralalah. Mais bon, comme toi je préfère aller à mon rythme, prendre doucement confiance et évoluer par la suite.
On le vaincra, ce foutu manque de confiance en nous ^^'.
Ahah, on a les mêmes maux !
SupprimerOui c'est ce qu'il faut se dire, on y va à notre rythme, doucement mais sûrement :)
Non je vous rassure les filles, c'est le même problème pour tous! Après on ose plus ou moins se l'avouer... J'ai vécu la même chose que vous, mais il faut se lancer et petit à petit, on a un coup de téléphone, on décroche un entretien, on débute le poste... On se prend au jeu et les interrogations s'amenuisent, on prend confiance en nous. Je crois en vous pour la suite ;)
RépondreSupprimerEn effet, ça me rassure ce que tu dis :) Comme tu dis, c'est le coup de se lancer qui est le plus dur !
SupprimerJe te rassure Emilie, je ne suis moi-même pas pressé de me retrouver à la tête d'un service de 30 personnes pour m'entendre dire : "Ecoute moi bien mon petit, je pourrais être ton grand-père alors tu vas pas m'apprendre mon métier !"
RépondreSupprimerTu vois, ce n'est pas réservé aux filles.
Garde courage, ne te sous-estimes pas, tu es tout à fait capable d'occuper de telles fonctions car, comme on dit dans l'armée : " Pour savoir commander, il faut d'abord savoir obéir ".
Ah tu me rassures ! C'est exactement ça, être le responsable de gens plus âgés et expérimentés que toi, faut faire ses preuves, être à la hauteur.
SupprimerJe garderai dans un coin de ma tête cette phrase de l'armée, elle me plait !
Merci :)